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source : edicom.ch
Un court-circuit entre Rotkreuz (ZG) et Amsteg (UR) est à l'origine de
la panne géante qui a paralysé le réseau ferroviaire en Suisse. Il a
conduit à la mise hors service de plusieurs centrales électriques et
provoqué une réaction en chaîne.
L'alimentation en courant du réseau a été partagée en deux secteurs:
le sud était suralimenté tandis que le nord manquait d'énergie, ont
indiqué les CFF. Le court-circuit sur la ligne de transport des CFF
s'est produit à 17h08. Sa cause n'a pas encore été définie, a indiqué
Jean-Louis Scherz, porte-parole des CFF.
A 17h47, l'ensemble du réseau ferré à voie normale de Suisse était
paralysé. Les deux autres lignes de transport assurant le passage de
l'énergie entre les centrales d'Amsteg (UR), de Göschenen (UR) et du
Ritom au-dessus d'Airolo (TI) se trouvaient alors hors service en
raison d'un chantier le long de l'A2, à proximité du Gothard.
Quelque 1500 trains se sont alors immobilisés. Selon les CFF, environ
200 000 voyageurs ont été concernés par la panne. Sept trains étaient
bloqués dans des tunnels et ont pu être remorqués à l'extérieur après
90 minutes au plus.
Une quinzaine de convois, principalement en Suisse centrale et au
Tessin, ont pu être tractés par des locomotives diesel. Le dernier
train a atteint son terminus à 03h43.
Les premiers secteurs réalimentés en courant ont été ceux de
Zurich/Suisse orientale, puis du Valais et du Tessin. La remise en
service de tous les secteurs a été coordonnée de manière à éviter une
surcharge. L'opération a pris fin mercredi à 21h30.
Les CFF ne déplorent pas d'importants dommages au matériel. Certaines
installations techniques ont pu être commutées sur le courant local.
L'exploitation s'est bien déroulée jeudi matin. Les CFF n'ont signalé
que peu de suppressions de trains, comme par exemple sur les lignes
Lucerne-Berne et Zurich-Coire. De nombreux voyageurs sont attendus
jeudi puisqu'environ 17 000 élèves partent en course d'école.
Durant la perturbation, les CFF ont distribué plus de 200 000 «Rail
Checks» d'excuses pour une valeur de quelque trois millions de francs.
De mercredi soir à jeudi, ils ont trouvé des solutions d'hébergement
pour la nuit pour environ 300 personnes et ont organisé des trajets en
taxi et en bus, par exemple vers les aéroports.
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Source : laliberte.ch
La cause de la grosse panne du réseau CFF doit encore être éclaircie.
Par contre, l'origine des «black-out» électriques colossaux connus à
New York en août 2003, et par l'Italie en septembre de la même année,
est connue.
Dans le cas US, c'est une ligne d'interconnexion entre le Canada et
les Etats-Unis qui a été surchargée et s'est déclenchée. La production
du nord-est des Etats-Unis ne suffisant pas à satisfaire la demande,
les centrales se sont déconnectées les unes après les autres.
Dans le cas italien, tout a commencé à trois heures du matin à Brunnen
(SZ). Un arbre trop proche de la ligne du Lukmanier très chargée a
créé un arc électrique paralysant. Le courant cherchant la voie qui
offre le moins de résistance, c'est la ligne de la Mesolcina qui voit
sa charge augmenter. Onze minutes plus tard, Etrans (société
responsable de l'approvisionnement à longue distance) demande à son
partenaire italien de réduire sa demande à 3000 MW. Ce qui est fait en
dix minutes. Hélas, cela ne décharge pas la ligne de la Mesolcina qui
lâche à 3 h 25.
La «poussée» induite de 3000 à 4000 MW met alors à mal d'autres lignes
de transmission, provoquant une réaction en chaîne, toutes les lignes
étant automatiquement coupées du réseau. D'un seul coup, l'Italie
manque de plus de 6000 MW. Et en moins de trois minutes, tout son
réseau s'effondre.
Dans le même temps, le nord des Alpes enregistre une surcapacité de
plusieurs gigawatts impossibles à évacuer. Seul le débranchement
immédiat du parc nucléaire français et allemand empêchera le black-out
de s'étendre.
Ces scénarios-catastrophes rappellent que l'électricité est une denrée
périssable. Il faut produire en tout temps exactement ce dont on a
besoin. Chaque variation de la consommation a pour effet d'ouvrir
quelque part une vanne ou un robinet pour produire les watts ou les
kilowatts désirés.
Le réseau de distribution doit donc être dimensionné en fonction de la
puissance de pointe. Si le réseau ne peut pas fournir cette puissance,
les dispositifs de protection entrent en jeu, coupant la fourniture de
courant. C'est la panne.
Comme le rappelait Philippe Wiblé dans «Entreprise romande», la
fourniture d'électricité a ses limites. A la production, un
alternateur ne peut pas être sollicité au-delà de sa puissance
maximale, sous peine d'avarie.
Côté transport, une ligne à haute ou basse tension est prévue pour un
certain courant maximum. Sollicitée au-delà, elle chauffera. Pour
éviter des dégâts, sa mise hors service s'impose.
Tous ces phénomènes sont très rapides. Seule une réserve de capacité
de production permet d'éviter un désastre. Les centrales thermiques
italiennes demandent, elles, des heures pour atteindre leur rendement
maximum.
Dans un tel cas, la perte brutale d'une alimentation importante (le
cas des CFF?) entraîne un déclenchement en cascade des capacités
encore en service. Pas facile, ensuite, de remettre en route tout le
système après un tel effet domino... I
17 h 23 Chute de tension au Tessin. Pour une raison inconnue, la panne
se répercute à l'ensemble du réseau helvétique.
17h 45 Plus aucun train CFF ne circule. D'autres compagnies, dont les
TPF et le BLS, sont touchées.
19 h Les CFF demandent aux voyageurs de quitter les wagons afin qu'ils
soient au moins à l'air frais. La climatisation ne fonctionne plus.
19 h 30 Jean-Louis Scherz, porte-parole des CFF, avance deux
hypothèses: un court-circuit ou une ligne de transport hors service
entre les usines électriques alpines et le réseau CFF.
20 h Le courant revient.
20 h 45 La circulation des trains recommence à Zurich.
22 h La situation s'améliore lentement en Suisse romande.