Disons que je réagis en électronicien, ce que je suis, pas en électricien, ce que je ne suis pas.
Pour moi, ce que nous avons sur les lignes (électriques ou téléphoniques) ce n'est pas, le plus souvent, l'effet d'un éclair directement sur une ligne mais l'effet du courant induit par le champ électromagnétique d'un éclair proche. Autrement dit, je pense que nous avons un châtaigne de même sens dans les deux conducteurs et donc pas ou peu de courant différentiel. Que les pros rétablissent le vrai, puisque ce n'est pas vraiment ma partie, comme dit.
Sur des appareils "flottants" (non référencés à la terre) cela ne pose pas de problème, dans la limite de leur isolation. Je crois que personne ne s'est jamais électrocuté avec son combiné téléphonique pendant un orage, contrairement aux légendes urbaines.
Par contre, dès que le circuit est référencé au secteur dans le cas du téléphone ou à la terre locale dans le cas du secteur (et cela arrive tôt ou tard, soit par un fax ou un modem dans le cas de la ligne téléphonique, soit par la machine à laver pour l'électricité), alors nous avons une DDP conducteurs/secteur ou terre locale qui peut atteindre plusieurs dizaines de kV à la vitesse très grand V. Autrement dit à une vitesse telle, que la longueur de fil n'est plus négligeable. (Sans parler des composants classiques qui n'ont pas le temps de voir quoi que ce soit. Sans parler non plus de dV/dt qui va rendre le signal et ses effets assez difficiles à calculer vue l'abondance de C et de L dans tous les sens.)
Si vous êtes en ville, le système de distribution local est assez proche et sensible pour ouvrir temporairement le circuit et vous protéger de ce chaos total, avant que, d'une manière ou d'un autre, cela ait disjoncté chez vous. Sinon, à la campagne, en bout de ligne, seul l'équipement FT et EDF sera protégé.
Je suppose qu'une solution c'est donc de protéger les deux conducteurs par rapport à la terre (de la même manière, puisque c'est la même châtaigne et pour éviter un courant différentiel), et ce en douceur, pour ne pas avoir un appel colossal de courant instantané.
Par contre, dans ce contexte, je ne vois pas où un disjoncteur différentiel sélectif intervient, ni les différentiels 32 mA (valeur qui correspond au risque d'électrocution mortelle, tel que défini il y a qqs décennies). Mais bon, c'est peut être mon incompétence qui parle.
Sinon, un sistus tel que décrit dans le message précédent, et certainement beaucoup mieux, éventuellement selon une autre approche, doivent exister industriellement, c'est clair, car le problème n'a rien de nouveau.
Bon dimanche, Eiffel