Synchronisation des moteurs Synchrones

Bonjour, Est-ce que quelqu'un a déjà entendu parlé du phénomène de Gorge lors de l'accrochage au réseau des moteurs synchrones? Merci.

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Philippe
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Est-ce que ce n'est pas Gorges, plutôt ?

Ce phénomène apparaît si le rotor (monophasé) est placé en court-circuit au moment du démarrage. La machine synchrone se met alors à ressembler à une machine asynchrone à rotor monophasé. Le problème avec ce type de rotor, c'est que les courants induits vont créer deux champs qui tournent en sens opposé (théorème de Leblanc) par rapport au rotor.

Dans ce qui suit, je note ws la pulsation des courants statoriques, W=2*pi*N la vitesse angulaire rotorique (mécanique), wr la pulsation des courants rotoriques, et p le nombre de paires de pôles de la machine. On a : wr=ws-p*W

Les courants à la pulsation wr produisent donc deux champs tournants, que j'appellerai A et B. Par rapport à un référentiel rotorique, ces champs tournent respectivement à la vitesse angulaire +wr/p et -wr/p. Les vitesses angulaires de ces champs par rapport au stator sont alors :

Champ A : WA=W+wr/p=W+ws/p-W=ws/p Champ B : WB=W-wr/p=W-ws/p+W=2*W-ws/p

Le champ A ne pose pas de problème car, par rapport au stator, il tourne à la vitesse du champ tournant créé par le réseau (+ws/p). Il participe donc efficacement à la création du couple qui permet d'amener la machine au voisinage du synchronisme.

Le champ B pose problème car sa vitesse angulaire s'annule quand le rotor tourne à la moitié de la vitesse de synchronisme (W=ws/(2*p)). Il interagit alors avec les enroulements statoriques dans lesquels il crée des courants basse fréquence qui à leur tour vont créer un couple parasite. L'ennui vient que ce couple va avoir tendance à freiner la machine synchrone. S'il est suffisant, il peut bloquer la montée en vitesse de la machine au voisinage de la moitié de la vitesse de synchronisme.

Pour éviter de tels désagréments, il est d'usage de connecter l'inducteur sur une résistance de valeur "suffisante" au lieu de le laisser en court-circuit. Le but de cette résistance est de limiter le courant rotorique, et donc le couple parasite.

Dernière remarque : on pourrait penser qu'il serait sage de laisser le rotor en circuit ouvert lors du démarrage (plus de courants induits). Malheureusement, la FEM induite lors du démarrage est généralement très importante et pourrait faire claquer l'isolation rotorique.

Voila, j'espère que je n'ai pas raconté trop d'inepties et que c'est suffisamment clair.

A+

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Charles Joubert

certes c'est vrai !

Que neni ! si elle arrive a démmarer par les courants de Foucault c'est que les "masses" sont bien bonnes ! ( c'est ce que le berger à dit de mes chiens bien nourris :-))

ben non puis que t'a déjà mis deux pi dans la pile ! c'ezt plus une vitesse mais une fréquence !

Bon disons que ce que tu dis et à moitié vrai ??

ah bon et depuis quand ?

évidement ! bon , oublie toutes tes bonnes lectures !

Euh pour quelle secte parles tu ? histoire que je mettes en stand down tous les messges !

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itacurubi

Merci pour les infos, la demie vitesse de synchronisation je savais et la résistance sur le rotor je l'ai connu avec un systeme appelé puls syn utilisant des thyristors pilotés par la tension au rotor qui s'élève au démarrage.

"Charles Joubert" a écrit dans le message de news:

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Philippe

bon, jusque là, tout le monde est d'accord :)

D'accord, je confesse une omission et une expression mal apropriée.

L'omission : le couple moteur de la machine synchrone dépend en (grande) partie des courants induits dans la masse du rotor et dans les amortisseurs de Leblanc.

Le défaut d'expression : je voulais dire qu'un des champ tournait en sens inverse de l'autre, mais le tout dans un référentiel rotorique (pardon pour le terme barbare de référentiel)

Je l'appelle vitesse ANGULAIRE (le terme est important). Ou fréquence ANGULAIRE, si tu préfères (réf :

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)

C'est déjà ça :) . Et c'est quoi la partie fausse ?

Hmmm, insérer une résistance en série, c'est un bon moyen de limiter un courant, non ? Après, il y a peut-être d'autres façons dans le cas présent (gradateur), je serais ravi de l'apprendre.

Je sens une pointe d'ironie, mais je ne la comprends pas. C'est peut-être que c'est tard....

Allez, A+

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Charles Joubert

ben que le champs B tourne en sens inverse ! donc à deux fois le fréquence de rotation du rotor , ce qui induit des courants à 2.f et des pertes par courant de Foucault très supérieures !

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itacurubi

oui exact c'est moi qui part en vrille :-) puisque tu à effectivement mis 2 Pi ! 1024 scuzes :-)

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itacurubi

Le champ B tourne en sens inverse du champ A DANS UN REFERENTIEL LIE AU ROTOR - autrement dit, un observateur qui serait scotché sur le rotor verrait le champ A tourner dans un sens et le champ B tourner à la même vitesse mais dans l'autre sens. Pour un observateur placé sur le stator cette fois, il faut ajouter de façon algébrique la fréquence de rotation du rotor. Le résultat est que justement, le champ B peut tourner....très lentement par rapport au stator (c'est le cas quand la machine tourne à environ la moitié de la vitesse de synchronisme, d'où le phénomène discuté ici). Pour s'en convaincre, il faut remplacer W par ws/p dans la formule que j'ai donné, et on trouve 0. Dans ce cas, les pertes par courant de Foucault dues au champ B au stator seront particulièrement faibles.

C'est vrai que les pertes par courant de Foucault au rotor restent très élevées, d'autant plus que le rotor d'une machine synchrone n'est pas conçu pour être soumis à un champ magnétique variable (rotor massif ou constitué d'un assemblage de tôles épaisses). Mais ça, c'est vrai pour l'ensemble des champs pendant la phase de démarrage.

Discussion intéressante sur la machine synchrone :)

A+

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Charles Joubert

Charles Joubert a écrit:

Il est vrai que c'est plus passionnant que "le fil rouge sur la borne rouge s'appelle LA PHASE ! " :-))

Bon mais sur ton dernier message , je pense que ce que j'ai raconté était un peu douteux , d'où l'intérêt d'être crontredit :-) Car je raisonne en alternateur ( de 40 à 120 MW ) et toi tu raisonnes en moteurs de qq KW à qq centaines de MW )

Effectivement pour démarrer en alternateur tu passes la flotte ( vapeur , âne ( non pas mon âne ! ) ) , à 80 % de Wn tu envoit l'excit , ensuite tu synchro la vitesse ( si plusieurs alts sur le réseau ) puis la tension et hop on couple ! Mais ya des cas foireux , comme démarrer en pompe un groupe hydrau de 80 MW ( je passe sur le probs hydrauliques ) Ce que je connais est le "DOS à DOS" ( rien à voir avec microdaube ! ) on démarre une bécane en alternateur à 30% de la fréquence de rot tu inverse deux phases pour coupler la deuxième machine ( à vide ) la machine démmare en async sur les amortisseurs de Leblanc ( qui n'ont rien à voir avec les amortos Leblanc d'alternateurs de base ! ) à ce moment on ouvre rapidement d'admission de la machine A ( Turbine ) qui lance la machine B ( Moteur ) puis par le jeux des vannes on arrête la turbine pour faire fonctionner la pompe accroché sur le réseau . C'est le principe des STEP ! EDF fait ça jusqu'à 190 MW de pompage ! ( le Pouget , ste Croix ....)

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itacurubi

Philippe a écrit:

et il y avait les SEL-SYN :-)) principe de "l'arbre électrique"

au fait si qq'un à encore de ces choses dans son grenier !

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itacurubi

On dois trouver ça dans les CPT que l'on ferme.

"itacurubi" a écrit dans le message de news: snipped-for-privacy@tiscali.fr...

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Philippe

Quel est l'industriel Français encore capable de faire des montages de ce type?

"itacurubi" a écrit dans le message de news: snipped-for-privacy@tiscali.fr...

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Philippe

Est-ce qu'ils prennent encore des contrats pour du neuf ou alors ils assurent la maintenance?

"Noname" a écrit dans le message de news: snipped-for-privacy@4ax.com...

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Philippe

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